Le médiateur de l`Union africaine (UA) pour la crise ivoirienne, Raila Odinga, a une nouvelle fois quitté Abidjan mercredi matin. "En dépit de très longues discussions lundi avec le Président Laurent Gbagbo et le premier ministre Alassane Ouattara (...) j`ai le regret d`annoncer que la percée nécessaire n`a pas eu lieu", a déclaré le Premier ministre kényan juste avant de quitter la Côte d`Ivoire où il était arrivé lundi. Il a précisé que la
médiation continue et que l’usage de la force dont parlent certains chefs d’Etat de la Cedeao, serait le dernier « recours », au cas où il y aurait blocage. Pour l’heure donc, on n’en est pas là.
médiation continue et que l’usage de la force dont parlent certains chefs d’Etat de la Cedeao, serait le dernier « recours », au cas où il y aurait blocage. Pour l’heure donc, on n’en est pas là.
Cela dit, il importe de noter que les derniers propos de Raila Odinga qui ressemble à un demi échec de sa médiation, tranchent avec ceux tenus, dès son arrivée en Côte d’Ivoire, après avoir échangé avec le chef de l’Etat ivoirien et son opposant retranché à l’hôtel du golf de la Riviera Cocody : « Les discussions avancent bien , il y a des progrès …»Avait-il annoncé face aux médias. Selon l’`émissaire de l’Union Africaine, Alassane Ouattara a conditionné toute discussion avec le Président Gbagbo, relativement au contentieux électoral que si et seulement si, était libéré, « l`accès au grand hôtel d`Abidjan dans lequel M. Ouattara est retranché depuis le début de la crise née de la présidentielle du 28 novembre. » Le camp Ouattara estime que les forces de Défense et de Sécurité Ivoirienne (FdS) « bloquent l`accès du Golf Hôtel »,sans toutefois expliquer à la communauté nationale et internationale qu’il s’agit de mesures de sécurité prises par l’état major de l’armée, depuis que près de 700 rebelles, en armes lourdes, appuyés de plusieurs casques bleus de l’Onu, se servent de ce réceptif hôtelier, propriété de l’Etat de Côte d’Ivoire, comme base arrière pour mener des actions de déstabilisation du pouvoir en place.
Cette « forteresse » où vivent des civils pris en otage par les sbires de Ouattara qui les considèrent comme des chairs à canon, des boucliers humains, a déjà servi de poudrière aux rebelles qui, en complicité avec les forces onusiennes, ont le 15 décembre dernier, attaqué à l’arme lourdes les forces républicaines et loyalistes du pays. En témoigne, le reportage de TF1, une chaîne de télévision française. En attendant que ces bandes armées partent de l’hôtel du Golf de gré ou de force, un Etat qui se respecte, ne peut que prendre des dispositions pour éviter que les dégâts collatéraux n’atteignent les ambassades des Etats unis, de Russie et autres, alentours. Il faut rappeler que le « fort » des va-t-en guerre, au golf hôtel, se situe à cinq minutes de la résidence du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Ne serait ce qu’à cause de cette proximité. Par Ailleurs, comment Ouattara et ses hommes peuvent-ils parler de « blocus de Gbagbo »,alors même qu’on les retrouve souvent, en campagne politique, au Mali (réunion des ministres de l’uemoa), en Angola(pour être reconnu de Dos Santos)et ailleurs sur ou hors du continent noir ? Et puis, les locataires encombrants de l’hôtel du golf, ne sont pas connus en Côte d’Ivoire comme des SDF.
Pourquoi s’obstinent-ils tant à rester dans ce réceptif hôtelier s’ils n’ont en tête un plan B ?A la vérité, ces « personnalités-là »sont libres de tous leurs mouvements. Autrement dit, ils entrent et sortent de l’hôtel du Golf, quand ils veulent et comme ils veulent. Ils sont au Golf Hôtel pour des raisons désormais évidentes. Leur stratégie est simple. Que les projecteurs des médias soient tout le temps, orientés vers un seul site où tous ont élu domicile : l’Hôtel du Golf. Pour ne pas entrer dans l’oubli et l’anonymat. Car dans la pratique, si Bédié, Alassane , Soro et autres regagnent leur domicile respectif, il y a fort à parier que les médias auront le choix des lieux de reportages quand le besoin se fera sentir. Et ça n’arrange pas le « gouvernement de l’hôtel du golf ».Au contraire en demeurant dans leur tanière du Golf, ils entendent jouer sur les cordes sensibles des occidentaux qui finiront selon eux par assimiler leur situation à celle de Yasser Arafat le Palestinien, pris en étau dans son fief par l’armée Israélienne sur qui, les humanitaires ont porté un doigt accusateur. Déjà en Côte d’Ivoire, on commence à dire que « Gbagbo a coupé l’eau et l’électricité à l’hôtel du Golf », et que « parachuter des vivres et non vivres par hélico, aux résidents du Golf est un geste humanitaire… »
Si le ridicule pouvait tuer :comment des gens qui ont un « chez eux »peuvent-ils vivre comme des exilés dans leur propre pays ? Par ailleurs, ce « gouvernement fantoche » qui appelle à la sédition, à la chienlit, au coup d’état permanent, à la désobéissance civile et fiscale, entend faire du « golf hôtel »hautement protégé par les forces partiales onusiennes, leur base arrière, chaque fois qu’il lancera des assauts meurtriers, terroristes, contre les Institutions républicaines. Au total, la conditionnalité de la « levée du blocus », n’est rien d’autre qu’un alibi qui ne résiste pas à l’analyse et surtout à la réalité du terrain. L’émissaire de l’UA parviendra-t-il à faire entendre raison à Alassane Ouattara pour qu’il regagne son domicile et son siège de la rue Lepic, surtout que le Rhdp est fortement protégé en tout temps et en tout lieu par les soldats de l’Onu en Eburnie ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire