La machination est mise en place depuis bien longtemps. Pour tous ceux qui n’auraient pas compris pourquoi Ouattara a choisi l’Hôtel du Golf, bien connue pour abriter les éléments de sa rébellion, comme quartier général de campagne, les choses commencent à être plus claires et précises. Et le médiateur Raila Odinga, venu, croyait-on sortir la Côte d’Ivoire de la crise a confirmé le schéma depuis longtemps envisagé par Ouattara : celui de parvenir à ses fins par la violence.
Peu importe le nombre de morts. Peu importe la manière. Peu importe le moyen. Il faut absolument qu’Alassane Ouattara devienne le
président de la République de Côte d’Ivoire. Pour ce faire, on lui a fourni des armes, une arrière-base, des forces française et onusienne. On a même organisé une élection présidentielle avec un pays coupé en deux, des rebelles armés et soutenus par des puissances occidentales aux fins de le faire asseoir sur le fauteuil présidentiel ivoirien.Croire qu’on puisse lever le blocus de l’Hôtel du Golf relève de la naïveté pure. Quel chef d’Etat pourrait tolérer qu’une bande armée qui a montré tout son pouvoir de nuisance puisse tranquillement embarquer armes et hommes et traverser sa capitale. Au demeurant, personne n’a contraint qui que ce soit à se refugier dans cet hôtel. Pour ce qui concerne les politiques, elles y sont allées délibérément et pour les rebelles, l’Onuci s’en est chargé. Voilà pour la situation d’ensemble. Mieux, dans plusieurs interviews accordées à divers journalistes ivoiriens et étrangers, le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président Laurent Gbagbo a souligné que les occupants étaient libres d’aller chez eux mais pas les hommes armés. Ce qui est tout à fait logique et normal.
Ainsi donc si Soro Guillaume peut se retrouver hors de Côte d’Ivoire dans ses missions de dénigrement des autorités légales et légitimes de Côte d’Ivoire, c’est bien parce que le blocus est partiellement levé. Quant à la demande du médiateur de l’Union africaine Raila Odinga de renvoyer dans leurs casernes les forces de défense et de sécurité de Côte d’ivoire, elle ressemble plus à une tentative de donner un coup de pouce au protégé de Sarkozy qu’à la recherche d’une solution pacifique au cas ivoirien. Le fait d’abréger sa mission, sa conférence de presse à 7 h 30 à l’aéroport laissent penser que le premier ministre kenyan a fui quelque chose après sa rencontre avec Ouattara. Mais laquelle ? Le temps qui a raison de tout saura dire certainement la nature de ce qui a précipité le départ de l’émissaire de l’Union africaine qui, pourtant, s’était donné une semaine entière pour essayer d’instaurer un dialogue entre les deux parties ivoiriennes.
On sait que la pression est assez forte du côté de la France et des Etats-Unis mais on se plaît encore à espérer un sursaut africain qui pourra montrer aux générations futures qu’à un moment donné l’Afrique a su couper le cordon ombilical.
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